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Le Théâtre National de l’Opéra-Comique (1891-1898)

Enclos Saint-Laurent

les comédiens italiens

Jean-Antoine Watteau (1684-1721)

Les Comédiens italiens, vers 1720, huile sur toile, 63,8 x 76,2 cm, Washington, National Gallery of Art

La naissance de l’Opéra-Comique remonte aux dernières années du règne de Louis XIV, lorsque le souverain chassa les comédiens italiens en 1697, à la demande des comédiens français, jaloux de leur triomphe. Les Italiens restés en France transformèrent alors la commedia dell’arte en spectacle de rues dans les foires annuelles de Saint-Laurent et de Saint-Germain. Ils suscitèrent à nouveau la colère des comédiens français, qui imposèrent aux Italiens l’interdiction de parler et de jouer en plusieurs actes. Les troupes « foraines » créèrent ainsi un nouveau spectacle d’esprit parodique. 

En 1714, la troupe de la foire Saint-Germain, menée par la veuve Baron, obtint, pour son spectacle, le privilège du roi et l’autorisation d’avoir un théâtre, à condition de glisser des dialogues parlés entre les œuvres chantées. Le répertoire, constitué essentiellement de pantomimes et de parodies d’opéra, déjouait habilement les interdictions réclamées par la Comédie-Française, inquiète face à la qualité montante des spectacles des troupes « foraines » : l’Opéra-Comique était né. Toutefois, le retour des comédiens italiens, protégés par le Régent Philippe d’Orléans, accentua, dès 1716, la concurrence entre les différentes troupes de théâtre exerçant à Paris. 

portrait jean monnet   madame favart

Maurice-Quentin de La Tour (1704-1788)Portrait de Jean Monnet, 1756, pastel, 59 x 48 cm, Saint-Quentin, musée Antoine-Lécuyer

François-Hubert Drouais (1727-1775), Portrait présumé de Justine Duronceray, Madame Favart, 1757, huile sur toile, 80 x 64,8 cm, New York, Metropolitan Museum

La rivalité des spectacles entraîna plusieurs fermetures et réouvertures de l’Opéra-Comique, qui s’installa peu à peu dans le paysage théâtral. En 1743, Jean Monnet (1703-1785) exploita le privilège autrefois accordé à la veuve Baron, obtenant les fonds nécessaires pour élever un amphithéâtre dans l’enclos Saint-Laurent et commander des costumes au peintre François Boucher (1704-1770). Il confia également l’orchestre au compositeur Jean-Philippe Rameau (1683-1764).

Le librettiste Charles-Simon Favart (1710-1792) et son épouse Justine Duronceray (1727-1772) contribuèrent largement au succès de l’Opéra-Comique au milieu du XVIIIe siècle. Madame Favart fut l’interprète talentueuse du genre pastoral mis à la mode par son époux. En 1753, elle remporta tous les suffrages dans Les Amours de Bastien et Bastienne, qu’elle chanta en robe de laine et sabots.

Place Boieldieu

La première salle favart 

Jean-Baptiste Lallemand (1716 ?-1803?)

La première salle Favart, après 1783, gouache, 16,5 x 23,2 cm, Paris, BnF, estampes et Photographies

La concurrence entre la Comédie-Italienne et l’Opéra-Comique déboucha, en 1762, sur une fusion des deux troupes, qui se partagèrent la salle de spectacle de l’Hôtel de Bourgogne, rue Mauconseil. En 1779, après l’interdiction de jouer des comédies en italien, les derniers comédiens transalpins furent toutefois renvoyés chez eux.

Les comédiens français poursuivirent seuls mais, se sentant à l’étroit rue Mauconseil, déménagèrent dans une nouvelle salle, bâtie par Jean-François Heurtier (1739-1822) et inaugurée en 1783, en présence de la reine Marie-Antoinette. Cette nouvelle salle, baptisée « Favart », fut élevée sur un terrain appartenant au duc de Choiseul, à l’emplacement de l’actuel Théâtre National de l’Opéra-Comique, place Boieldieu. 

La troupe de l’Opéra-Comique continua de fonctionner pendant la Révolution et fusionna, en 1801, avec celle du Théâtre Feydeau, pour former le Théâtre National de l’Opéra-Comique. Les deux troupes réunies occupèrent la salle Feydeau, située dans la rue du même nom. La salle Favart, inoccupée, fut attribuée à la troupe de l’Opera-Buffa de Mademoiselle de Montausier, puis à plusieurs autres troupes qui s’y succédèrent jusqu’en 1838. Quant aux comédiens de l’Opéra-Comique, ils quittèrent la salle Feydeau menaçant ruine en 1829, pour s’installer dans la salle Ventadour, à deux pas du passage de Choiseul, puis se produisirent au théâtre des Nouveautés.

incendie opéra comique 

Fortune-Louis Méaulle, d’après Meyer et Fichot

L’Incendie de l’Opéra-Comique, 1887, gravure sur bois, 38 x 54 cm, Paris, musée Carnavalet

Au début de l’année 1838, un violent incendie, causé par le système de chauffage, détruisit la salle Favart. Deux ans plus tard, l’architecte Théodore Charpentier (1797-1867) éleva, sous la direction de François-Louis Crosnier (1792-1867), une nouvelle salle, aussitôt investie par la troupe de l’Opéra-Comique. Le succès fut au rendez-vous, grâce à des compositeurs comme Adolphe Adam (1803-1856), Georges Bizet (1838-1875) ou Jules Massenet (1842-1912).

Le 25 mai 1887, la seconde salle Favart subit à son tour l’assaut des flammes, à la suite d’une défectuosité de l’éclairage au gaz. La construction d’une troisième salle Favart -l’actuel Théâtre National de l’Opéra-Comique-, confiée à l’architecte Louis Bernier (1845-1919), débuta quelques années plus tard. Elle fut inaugurée en 1898 par le Président de la République Félix Faure.

dessin opéra comique   façade opéra comique

Louis Bernier (1845-1919)Opéra-Comique, troisième salle favart [façade latérale], 1893, crayon, plume et encre noire, Paris, BnF, département de la Bibliothèque de l’Opéra

Vue de la façade du Théâtre National de l’Opéra-Comique 

Louis Bernier imagina un vaste bâtiment rectangulaire, coiffé de combles à pans arrondis, qui possède trois façades visibles : la façade principale, sur la place Boieldieu, et les façades latérales, l’une sur la rue Marivaux, l’autre sur la rue Favart. L’architecte conçut un théâtre moderne, doté d’un équipement entièrement électrique pour les éclairages publics comme scéniques.   

La façade principale comprend un avant-corps faisant saillie, précédée d’un perron de six marches, de grilles et de candélabres, et deux parties latérales en retrait. Les trois façades possèdent un rez-de-chaussée à bossages et des parties hautes en pierre lisse. Trois grandes portes rectangulaires, surmontées de bustes allégoriques, donnent accès au vestibule d’entrée. Quatre consoles, décorées d’attributs musicaux, soutiennent le balcon du premier étage qui précède trois baies cintrées encadrées de colonnes corinthiennes.

L’attique est percé de petites fenêtres, entre lesquelles se tiennent six cariatides, sculptées par André-Joseph Allar (1845-1926), Gustave Michel (1851-1924) et Emile Peynot (1850-1932). Il se termine par une corniche décorée de masques et flanquée d’acrotères. Les parties latérales en retrait, percées de petites portes, accessibles depuis un petit perron, sont surmontées de niches encadrées de pilastres et garnies d’une statue : La Musique est l’œuvre de Denys Puech (1854-1942) et La Poésie, celle d’Ernest Guilbert (1848-1920). 

Les deux façades latérales offrent des profils plus simples et répondent à la disposition des grandes sections intérieures de l’édifice. Du côté de la place Boieldieu, les premières travées correspondent au vestibule d’entrée et au grand escalier menant aux foyers d’honneur. Les grandes portes de dégagement des travées centrales, surmontées d’une marquise et d’un balcon appuyé sur de riches consoles, correspondent aux vestibules secondaires et aux couloirs de la salle. Les fenêtres des dernières travées correspondent à toutes les communications de la scène.

 

vestibule boieldieu  

Le vestibule d’entrée ou vestibule Boieldieu

Les grandes portes de la façade principale donnent accès au vestibule d’entrée, dont le sol est recouvert de riches dalles de marbre. Ce vestibule communique, à gauche et à droite, avec les bureaux de location, logés dans les travées en retrait de la façade principale.

Le vestibule d’entrée débouche sur un bel escalier, bordé d’imposantes colonnes en granit rouge d’Ecosse, avec des bases en pierre d’Hauteville et des chapiteaux de bronze. Deux statues encadrent la partie centrale de l’escalier : elles représentent, à gauche, Carmen, d’après l’Opéra-Comique de Bizet, sculptée par Antonin Guiraud-Rivière (1881-1947) et, à droite, Manon, d’après l’Opéra-Comique de Massenet, sculptée par Antonin Mercié (1845-1916).

vestibule boieldieu 3   escalier vers salle d'attente

L’Escalier des fauteuils d’orchestre et l’un des deux escaliers menant à l’atrium d’attente

Le large palier desservi s’ouvre sur l’escalier des fauteuils d’orchestre, accessibles au-delà d’une grande porte flanquée de deux colonnes doriques. Il communique également avec deux escaliers latéraux : ceux-ci descendent vers un vestibule central ou atrium d’attente, placé sous la salle, que des vestibules latéraux relient de plain-pied aux rues Marivaux et Favart.

La fonction de cet atrium d’attente est détaillé par Hippolyte Fierens-Gevaert : « Non seulement cet atrium, où l’on peut se rendre directement de toutes les places du théâtre, constitue une garantie précieuse pour la sécurité du public, mais il offrira également en été, au moment où les soirées deviennent terriblement chaudes, un refuge agréable aux spectateurs désireux de respirer un peu d’air pendant les entr’actes » (« Le nouvel Opéra-Comique », Revue de l’Art Ancien et Moderne, tome 4, 1898, juillet, p. 314).

Renommé « salle Bizet », l’ancien atrium accueille désormais concerts et colloques. Depuis 1900, on y trouve le Monument à Georges Bizet, sculpté par Alexandre Falguière (1831-1900), qui était initialement destiné à orner le palier du vestibule d’entrée. 

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Les escaliers d’honneur 

A chaque extrémité du palier, les escaliers d’honneur mènent à l’avant-foyer des premières loges. Luc-Olivier Merson (1846-1920) a réalisé les peintures de l’Escalier Marivaux, à gauche : elles représentent Le chant au Moyen-Âge. La Poésie et, au plafond, La Chanson, l’Elégie et l’Hymne en triomphe. François Flameng (1856-1923) composa les peintures de l’Escalier Favart, à droite : elles représentent La Tragédie grecque. Le Ballet et, au plafond, La Vérité sortant du puits et la Comédie fustigeant les vices.

vestibule précédant foyer2

L’avant-foyer

Les deux escaliers d’honneur mènent à l’avant-foyer, qui communique avec les couloirs des premières loges et avec le grand foyer, par trois grandes portes rectangulaires à chambranle en marbre. Dominique-Henri Guifard (1838-1913) réalisa les motifs ornementaux du décor et Joseph-Paul Blanc (1846-1904), les figures allégoriques. Présentées sous de fines arcades, auxquelles s’accrochent des guirlandes de fleurs, des trophées musicaux, des masques et des instruments, ces figures personnifient La MusiqueLa Danse et La Tragédie.

opéra comique vestibule précédant le foyer

 Les mosaïques de verre du plafond

 L’atelier Facchina réalisa les mosaïques de verre des coupolettes du plafond, figurant des églantines qui s’épanouissent sur un ciel bleu et autour d’une étoile dardant ses rayons dorés.

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Les mosaïques du sol

Les mosaïques du sol, d’une richesse exceptionnelle, imitent la tapisserie : elles s’organisent en larges rectangles, autour d’un motif central dont les feuilles et les tiges rayonnent vers une épaisse bordure décorative. 

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Vue de l’avant-foyer, depuis les balcons

Face aux grandes portes à fronton permettant l’accès au grand foyer, l’avant-foyer s’élève sur deux niveaux. Des balcons bordés de balustrades en bronze doré permettent d’apprécier la galerie dans son ensemble. Le rez-de-chaussée de l’avant-foyer correspond aux premières loges et aux places de la corbeille.

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Le grand foyer

Le grand foyer est une somptueuse galerie, flanquée de deux rotondes en forme de petits salons ovales : la rotonde Marivaux et la rotonde Favart. Il est éclairé de hautes baies cintrées, garnies de rideaux rouge et or, qui regardent la place Boieldieu.

Les peintures décoratives du grand foyer ont été confiées à deux peintres : le célèbre Henri Gervex (1852-1929), qui décora les murs légèrement incurvés des extrémités du grand foyer, et Albert Maignan (1845-1908), qui se chargea de toutes les autres peintures. 

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La Foire Saint-Laurent, de Gervex, et Le Flûtiste de Maignan

Pour le mur encadrant la porte de la rotonde Marivaux, Gervex composa Le Ballet comique de la reine, en mémoire du ballet donné au Louvre en 1581 et marquant la naissance de l’opéra français. Pour le mur encadrant la porte de la rotonde Favart, le même Gervex représenta La Foire Saint-Laurent, avec le fameux théâtre où l’Opéra-Comique vit le jour au début du XVIIIe siècle. 

 Pour les trumeaux de fenêtres, Maignan convoqua les grands auteurs de l’Opéra-Comique : il campa Un Flûtiste jouant un air du Chalet d’Adolphe Adam et Le Génie ayant pour devise un air de la Dame blanche de Boieldieu

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 Les peintures du mur du fond

Pour le mur du fond, il emprunta également ses sujets au répertoire du théâtre. A gauche, la fillette agenouillée pleurant à chaudes larmes, tandis qu’un jeune paysan lui tourne le dos d’un air indifférent en mordillant un brin de paille, évoque Les Noces de Jeannette, d’après Victor Massé. A droite, un Léandre baisant la main d’une Isabelle qui semble peu farouche, évoque Zampa, d’après Ferdinand Hérold.

Dans le registre supérieur, un monde allégorique peuple le ciel et les nuages : deux femmes, personnifiant La Romance et Le Chant lyrique, certains génies jouant du théorbe et du violon, d’autres agitant des cymbales, symbolisant l’Adagio, l’Andante et l’Allegro.

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Lyre et masque de théâtre du grand foyer

L’épaisse bordure de la peinture est sommée d’une lyre et d’un masque de théâtre, et parcourue de médaillons en stuc à l’effigie des librettistes, compositeurs et chanteurs de l’Opéra-Comique.

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La peinture du plafond

Pour le plafond, Maignan a peint « une farandole de figures [qui] s’échappe d’une portée formée de cordes de soie et d’or. Ce sont les sept notes vêtues de mauve changeant ; et pour bien indiquer que les mélodies frémissent dans l’air au choc de leurs évolutions rythmiques, l’artiste a fait voltiger dans son ciel des cloches (…) dont la musique carillonnante s’éveille au contact des notes célestes. Enfin, trois autres figures dans des raccourcis violents (…) symbolisent le rythme  » (Fierens-Gevaert, 1898, p. 327-328). 

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Les stucs du plafond

La peinture du plafond est flanquée, à ses deux extrémités, par un grand médaillon traité en façon de camée et plusieurs figures moulés en stuc.

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 La porte de la rotonde Marivaux, son couronnement et l’une des peintures marouflées du décor intérieur

Les portes des deux rotondes flanquant le grand foyer sont parcourues de dorures à motifs de feuilles d’acanthe et de laurier. Elles sont couronnées d’un fronton entrecoupé, qui porte une sculpture dorée. Ces deux figures allégoriques, personnifiant La Musique et Le Chant, sont l’œuvre de Paul Gasq (1860-1944). 

Le décor de la rotonde Marivaux, qui se démarque des peintures décoratives du grand foyer, fut confié à Louis Joseph Raphaël Collin (1850-1916). Cet artiste proche du symbolisme composa L’InspirationL’Ode et La Romance pour les murs de la rotonde et La Vérité animant la Fiction pour son plafond. Le peintre historiciste Edouard Toudouze (1848-1907) composa Le Jeu de Robin et de MarionLa Danse et La Musique, pour les murs de la rotonde Favart, et La Glorification de la musique pour son plafond.

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Le couloir des loges

Pour rejoindre la salle, il faut quitter le foyer et l’avant-foyer, et rejoindre les couloirs qui desservent, à chaque étage, la salle Favart. Les portes et les cloisons des loges sont en acajou et, pour au moins un niveau, l’accès aux loges est précédé de trois marches et d’un palier.

 

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sol couloir loges2

Les mosaïques du sol des couloirs desservant la salle

Des mosaïques plus simples, mais soignées, couvrent le sol de ces galeries secondaires, sur le même thème végétal et floral.

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La salle Favart, vue depuis la scène

Peu cloisonnée et ouverte sur l’espace central, la salle Favart permet une communication visuelle optimale et une impression de large réunion, qui la classe parmi les salles « à la française ». Elle est baignée d’une harmonie rouge et or caractéristique.

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La salle Favart, vue depuis les fauteuils de la corbeille

Les fauteuils d’orchestre sont ceinturés par quatre niveaux que délimitent des balustrades moulurées et dorées : un décor de mascarons, reliés par des flots enlacés, décore la balustrade des deuxièmes loges, alors qu’une suite de cartouches environnés de guirlandes souligne le niveau des troisièmes loges. Une frise de boucliers ou de losanges couronnés orne la balustrade du paradis.

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Deux cariatides 

Dix cariatides de Jules-Félix Coutan (1848-1939), alternant avec des masques, décorent les piliers d’appui des secondes loges. Toutes ces figures se tournent vers la scène, si bien que « les unes sont (…) exécutées de face, les autres de trois quarts ou même tout à fait de profil » (Fierens-Gevaert, 1898, p. 335).

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Les loges d’honneur

Des loges d’honneur, comprises dans la voussure du cadre de scène, sont ménagées de part et d’autre de la fosse d’orchestre. Elles s’élèvent sur quatre niveaux, bordés d’un balcon mouluré et doré. Un rideau factice, retenu en de multiples points par un cordon à houppes, dévoile la loge du second niveau. L’ornement du troisième balcon évoque l’origine mythologique de la lyre, selon laquelle Hermès créa l’instrument à partir d’une carapace de tortue, qu’il perça pour y fixer des roseaux d’où partaient sept cordes en boyaux de brebis. 

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Les pendentifs de la coupole

La salle Favart est coiffée d’une coupole sur pendentifs décorés d’une mosaïque d’émail représentant des branches d’olivier fleuries. Un nommé Lombard, à l’évidence Henri-Edouard Lombard (1855-1929), réalisa les neuf mascarons et les dix génies, simplement vêtus d’une draperie froissée, qui traversent la mosaïque d’émail. La plupart des génies porte des cartouches sur lesquels sont inscrits les noms de plusieurs compositeurs. 

pendentif salle favart

Les appliques en forme de bouquets fleuris

La mosaïque d’émail est fortement éclairée par une série d’appliques en bronze doré, fixées à la base des pendentifs. Comme tous les lustres et les ferronneries des foyers d’honneur, ces appliques ont été dessinées par Christofle. Elles adoptent la forme d’une tige feuillue, d’où émerge un bouton qui donne naissance à une dizaine de fleurs.  

plafond salle spectacle

La peinture de la coupole

La peinture de la coupole, exécutée par Jean-Joseph Benjamin-Constant (1845-1902), représente La Glorifiation de la musique. Dans cette vaste composition à dominantes de bleu et de rose, peuplée de silhouettes évanescentes, l’artiste a campé plusieurs figures allégoriques, qui contemplent le cortège formé par les personnages des opéras comiques français contemporains : Lakmé, Carmen, Mignon ou Basile.

Le lustre, posé en 2007, a été dessiné par Alain-Charles Perrot, architecte en chef des Monuments Historiques de la Ville de Paris. 

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Les figures à l’écusson couronnant le cadre de la scène

Le cadre de la scène est surchargé de stucs dorés : les figures allégoriques, imaginées par Laurent-Honoré Marqueste (1848-1920), évoluent dans un décor de frises ornementales, de guirlandes de fruits, de feuilles d’acanthe, de branches d’olivier et de volutes à enroulements godronnés. Deux femmes dotées d’ailes de libellule soutiennent, au milieu de la grande voussure, un écusson au chiffre de la République Française, appuyé sur un mufle de lion.

cariatide vue depuis scène   salle opéra comique 2

Les figures de l’ouverture de la scène

Deux grandes figures féminines, partiellement drapées et dotées d’ailes plumées, semblent flotter dans l’air et relever un rideau brodé de fleurs de part et d’autre de la scène. 

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